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Le Guiers et ses affluents ont connu plusieurs crues importantes avec un caractère torrentiel marqué au cours des derniers siècles. Au vu de ce risque d’inondation, l’objectif est double : améliorer la connaissance et la prise en compte des risques et réduire les aléas et la vulnérabilité à l’origine des risques.
Améliorer les connaissances et la gestion du risque inondation
1. Diagnostic approfondi et partagé du territoire
L’un des points essentiels de la prévention des inondations réside en une connaissance actualisée du territoire et de sa vulnérabilité. Lancé en 2022, le diagnostic approfondi et partagé du territoire vise à approfondir les connaissances sur l’aléa et la vulnérabilité du territoire face aux inondations.
Autrement dit, c'est à partir de cette étude que des programmes d'aménagement du territoire, de réduction de la vulnérabilité ou d'intégration du risque inondation dans l'urbanisme seront développés.
L'objectif de ce programme est de caractériser l'aléa inondation sur certains cours d'eau, d'identifier, de qualifier et de quantifier les enjeux en zone inondable. Une hiérarchisation des vulnérabilités du territoire (localisation, type d’enjeux,occurrence de crue, modalités d’action,…) et un recensement des ouvrages de protection ont également été réalisés.
Enjeux humains
secteurs prioritaires identifiés
Enjeux économiques
secteurs prioritaires identifiés
2. Plan communal de sauvegarde et exercices de gestion de crise
Le plan communal de sauvegarde (PCS) est un outil opérationnel qui permet de préparer l’organisation communale pour faire face à des situations de crise. Il ne concerne pas uniquement les inondations mais tous les risques identifiés sur un territoire (feux de forêt, tempête, pandémie, accident industriel, etc...). L'objectif principal est de protéger la population et de limiter les dégâts matériels lors d'une crise. Le PCS est obligatoire pour toutes les communes ! Il doit être régulièrement mis à jour et testé lors de formations et d'exercices pour former et sensibiliser les acteurs du territoire à l'utilisation de cet outil.
Le SIAGA, en partenariat avec l’Institut des risques majeurs, accompagne les élus du territoire dans la rédaction et la mise à jour de leur PCS lors d’ateliers thématiques et d’exercices grandeur nature de gestion de crise.
Réduire la vulnérabilité des biens et des personnes
Plusieurs digues ont été ou vont être classées comme système d’endiguement et donc reconnues officiellement.
Un système d’endiguement se compose d’une ou plusieurs digues qui défendent une zone protégée contre les inondations. Le classement de ces digues les reconnaît au sens juridique comme étant digues. Cela permet au SIAGA d’entretenir, réaliser des travaux et assurer la surveillance de celles-ci, ainsi que d’obtenir des subventions pour réaliser les différents travaux prévus dans le cadre du PAPI.
Le classement des digues en un système d’endiguement implique des obligations réglementaires à respecter et notamment l’élaboration de plusieurs documents permettant un suivi de l’ouvrage :
- Un dossier technique regroupant tous les documents relatifs à l’ouvrage.
- Un document décrivant l’organisation mise en place pour assurer l’exploitation, son entretien et la surveillance.
- Un registre qui renseigne de l’ensemble des travaux, de l’entretien effectué sur l’ouvrage.
- Un rapport de surveillance qui comprend la synthèse des renseignements figurant dans le registre.
En 2024, la digue de la Broue à Entre-Deux-Guiers et la digue des Autrichiens à Aoste et Romagnieu ont été classées. En 2025, il s’agira des digues Maillet et Millose.
Installer une culture du risque
Le bassin versant Guiers-Aiguebelette-Bièvre-Truison a connu de nombreuses crues, notamment celle du 6 juin 2002 dans le Val d'Ainan. Les épisodes de sécheresse de ces dernières années ne doivent pas faire oublier ce risque.
1. Retour en images sur un événement marquant
En 2024, le SIAGA et l’Institut des Risques Majeurs (IRMa) ont coproduit un film retraçant l’événement tragique du 6 juin 2002 : plus de 20 ans après, près d’une vingtaine de personnes (habitants, professionnels, élus locaux, …) sont revenus sur la crue et la gestion de la crise à travers des témoignages poignants. Ce film revient sur l’importance de la solidarité et de la prévention des inondations.
C’est la commune de Saint-Geoire-en-Valdaine qui a accueilli la projection en avant-première de ce film où plus de 200 personnes se sont réunies à l’espace Versoud pour découvrir les images.
2. Des repères dans les rues pour ne pas oublier
Le SIAGA fait appel à l'ensemble des 58 communes du territoire et ses habitants pour créer une banque d'images sur les inondations et mettre en place des repères de crues.
Un repère de crue historique est une plaque qui permet de matérialiser les hauteurs d’eau atteintes par les crues. On les retrouve généralement aux abords des cours d’eau, apposés sur des bâtiments, du mobilier urbain (poteaux, bancs, grilles…) ou sur des totems dédiés. Ce sont les témoins historiques des grandes inondations passées. Ils matérialisent le souvenir de ces événements importants, d’une crue équivalente et permettent d’imaginer les conséquences au niveau local d’une telle hauteur d’eau.
Pour les crues actuelles, l’équipe du SIAGA notent les niveaux d’eau et recherchent les traces laissées par les crues. Les témoignages et archives des crues passées sont des informations essentielles. Les photos de crue ou de traces des crues (niveau d’eau sur un mur, marques, laisses de crues) permettent de retrouver ce niveau d’eau atteint. Ainsi, le partage de vos témoignages photos et vidéos est primordial pour permettre au SIAGA de retrouver trace des crues historiques.
3. Des ateliers de sensibilisation à destination des élus et des scolaires
Prochainement, le SIAGA lancera un programme d’animations à destination des élus et des élèves du territoire pour promouvoir et accompagner la prévention des inondations.
Le programme d’études préalables (PEP) au programme d’actions de prévention des inondations (PAPI)
La prévention des inondations nécessite une bonne connaissance préalable des risques auxquels est exposé le territoire pour pouvoir par la suite réaliser les travaux les plus adaptés. Pour cela, les actions sont réalisées dans le cadre de programmes d’études et d’actions, que l’on appelle PEP et PAPI. Le PEP vise à réaliser l’ensemble des études nécessaires et des actions de sensibilisation. Il met en place les futurs programmes et plans de travaux qui seront réalisés à partir de 2026 dans le cadre du PAPI.