La semaine dernière, le SIAGA a installé plus d’une quarantaine de sondes thermiques sur ses cours d’eau, avec la participation des Fédérations de Pêche de l’Isère et de la Savoie.
L’objectif est de suivre les variations de température des cours d’eau pour améliorer nos connaissances et pour cibler les sites où le réchauffement de l’eau est anormal. Les facteurs de réchauffement ponctuel sont multiples, allant d’un manque de végétation sur une grande distance, des effets « plan d’eau » à des déconnexions avec les nappes latérales ou souterraines.
Selon les facteurs identifiés, des travaux pourront être réalisés pour limiter le réchauffement des eaux : plantations d’arbre et arbuste adaptés, diversification des écoulements, restauration des espaces alluviaux, etc. L’animation auprès du grand public et des professionnels sur les bonnes pratiques d’entretiens des berges et les protections végétales des berges sont également des moyens disponibles pour limiter les hausses de température des eaux.
En plus de ces dispositifs, le SIAGA suit et analyse les populations de truites notamment. En effet, elles sont un excellent indicateur de la thermie des cours d’eau :
- entre 17 et 19°C, elles sont en stress métabolique, elles limitent donc leurs déplacements
- entre 19 et 25°C, elles sont en stress physiologique, elles ne se nourrissent plus
- au-delà de 25°C, elles meurent.
Cela signifie que la température des cours d’eau a un impact direct sur la biodiversité. Une température trop élevée limite le développement des populations piscicoles, astacicoles (des écrevisses) et des insectes aquatiques. Elle modifie également la qualité des habitats avec la prolifération des algues (eutrophisation) et l’apparition de plantes ou espèces indésirables.
Dans les mois à venir, le SIAGA analysera les données enregistrées par les sondes.
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